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Note de position « Marais »

Plusieurs nouveaux membres viennent de rejoindre les rangs de notre Conseil Étudiant. Il est dès lors important de réaffirmer ensemble les valeurs qui animent le CAU.  De plus, les dernières décisions destructrices des politiques vis-à-vis du monde de l’enseignement en annoncent d’autres qui ne le seront sans doute pas moins. Pour pouvoir y répondre sereinement, nous considérons que le CAU doit arriver à se regrouper derrière des consensus forts.

            L’objectif est de discuter de la signification des trois piliers du CAU que sont l’accessibilité, l’inclusivité et la qualité, ceci afin d’obtenir une toile de fond nécessaire aux prises de positions plus précises à venir. 

            Ce texte est de toute première importance puisqu’il vise un consensus interne nécessaire aux prises de positions futures. Par ailleurs, ces trois piliers se recouvrent l’un l’autre. L’objectif de l’exercice est donc d’expliquer la signification et la réflexion sous-jacente à ce qui peut sembler n’être, à première vue qu’un slogan.

 

Pour un enseignement accessible…

            Le CAU demande l’accessibilité la plus large à l’enseignement supérieur pour de nombreuses raisons.  

            Tout d’abord, nous prônons une justice sociale. En effet, quel que soit son origine sociale et culturelle, quels que soient ses moyens financiers, l’étudiant·e mérite d’avoir accès comme il le souhaite à une formation supérieure de son choix. Rien ne justifie une forme d’interdiction de se former sur base des critères sociaux, culturels et financiers. 

            Le monde évolue de plus en plus vers une économie où le savoir est la compétence essentielle. Ainsi, former le mieux possible un maximum de futur·e·s travailleur·euse·s est essentiel au bon fonctionnement de notre économie nationale. Il convient donc que les autorités investissent dans les « ressources humaines » c’est-à-dire entre autres, dans l’enseignement supérieur. Ceci est un gage de bien-être pour l’ensemble de la société et une mesure pour lutter contre le sentiment d’exclusion de toute une frange de la société. 

            Il convient d’ajouter qu’une accessibilité le plus large possible à l’enseignement supérieur permet le bon fonctionnement de notre société démocratique. En effet, l’enseignement supérieur permet une société où chaque citoyen·ne a les outils pour comprendre la complexité des choses qui l’entourent. 

Cette idée d’une accessibilité large recouvre trois notions : 

  1. Le libre accès financier,

  2. La totale liberté d’inscription dans l’enseignement supérieur,

  3. Le libre accès social et culturel : nous visons ici, le fait que le taux d’échec est plus important parmi les jeunes issu·e·s de milieux défavorisés et les boursier·ère·s. Il convient donc de prôner un libre accès social et culturel pour permettre une acquisition des compétences requises, permettant une réussite. 

 

…à tou·te·s…

            Le CAU se positionne pour un enseignement plus inclusif. Dès lors, le CAU veut, notamment, favoriser un statut PEPS[2] qui soit reconnu, dans un premier temps, plus facilement, mais surtout qui soit plus ouvert à d’autre type de maladies qui « pourrissent » la vie étudiante. En effet, à l’heure actuelle sont considéré·e·s comme PEPS : dyslexique, dysorthographique, … mais ne sont pas considéré·e·s comme PEPS les étudiant·e·s touché·e·s par la bipolarité, l’anxiété sociale, l’autisme ou encore la dépression. En effet, l’enseignement supérieur se doit d’être à l’image de la société et la société est composée de ces personnes. Ces personnes ont le droit valablement, comme toute autre catégorie de personne, d’avoir accès aux mêmes possibilités d’émancipation. 

            Par ailleurs, le CAU valorise la diversité de la population estudiantine et la considère comme une richesse et une ouverture. Ainsi, le CAU appuie toute initiative visant une meilleure prise en considération de la palette de réalités propres à chaque étudiant·e·s.

 

… et de qualité.

            Le CAU ne prône pas la dévalorisation les diplômes en les distribuant à tout va, mais, demande une amélioration de la qualité de la formation tournée vers la valorisation des atouts de chacun·e. 

            La demande formulée par le CAU est de démocratiser la réussite de tous les niveaux d’enseignement supérieur. Le CAU prône donc un enseignement qui doit amener chaque étudiant·e à développer et valoriser ses capacités. Cet enseignement doit permettre de dépasser les clivages sociaux-culturels de notre société. L’étudiant·e doit se trouver au centre du système éducatif, celui-ci doit être pensé pour l’épanouissement des capacités de l’étudiant·e et seulement pour cet épanouissement. 

            Pour permettre cela, le CAU se propose de combattre les causes de l’échec. Les pistes sont multiples et nécessitent d’être au contact de la réalité des étudiant·e·s et notamment celle de celles et ceux qui en raison de différents facteurs socio-économiques sont doté·e·s d’un bagage culturel « plus faible ». Il faudrait repenser les conditions matérielles et l’encadrement de l’enseignement supérieur. Cela ne peut se faire sans un refinancement efficace et public de l’enseignement supérieur. A cela, le CAU ajoute qu’il faudrait repenser l’information sur les aides à disposition des étudiant·e·s. 

 

[1] cette note de position à été pensée à partir de la note « Bi-réacteur » de la Fédération des Étudiant·e·s Francophones.

[2] « Projet pour Etudiant.e à Profil Spécifique » avant appelé EBS « Etudiant.e à Besoin Spécifique »

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